Un visiteur tésséen nous a fait parvenir ce message :
Quid des déchets, de la vase? Où voulez-vous la déposer? Une idée du volume, du nombre de camions nécessaire ?
La source d’eau chaude n’est pas du tout au bord du lac, pas d’inquiétude la dessus, elle restera chaude !
Pourquoi ne pas redonner le parcours naturel à la Vée ? Ces éviterait de nombreuses inondations en hiver, non ?
Message auquel nous essayons de répondre au vu de l’état de nos connaissances et de ce que nous savons de l’avancement du projet.
La source thermale n’est pas une source ”classique” (c’est-dire une résurgence, l’eau sortant quasiment du sol à l’horizontale) ; elle remonte à la verticale puisqu’elle a été portée en température par les roches du profond sous-sol. Elle restera chaude mais le problème est qu’il y a des failles profondes donc un risque d’infiltration et de pollution de la source, en particulier lors de l’installation (à travers le pont actuel) du pont cadre indispensable au projet. Si la source est polluée, elle ferme, et le Casino disparaitra donc aussi. Ce n’est pas pour rien qu’il y a un périmètre de protection (voir le diaporama, image 8 : https://lesamisdebagnoles.fr/index.php/2024/11/06/les-dangers-dun-pont-cadre/)
L’envasement est inévitable mais il pourrait être réduit par un changement pour un type de vannage bas et la mise en place de bacs de décantation en amont immédiat comme cela se voit ailleurs avec maintenance régulière ; mais là encore faut-il voir large en améliorant le circuit de l’eau en amont afin de réduire les risques de crues : favoriser l’infiltration dans les sols, végétaliser les berges, recréer des zones humides, etc
Pour l’évacuation des boues, en effet, c’est un problème.
L’envasement représente environ 25 000 métres cubes, comme en 2001, date du précédent curage. L’organisation des travaux et le matériel utilisé se sont considérablement améliorés. Le projet communal, qui semble évoluer vers une digue béton, et donc avoir à évacuer cette quantité, ne parait pas y voir de difficulté. C’est aussi ce que nous ont dit les entreprises que nous avons consultées. Il faut toutefois souligner que l’envasement important est lié aux changements des pratiques agricoles et forestières en amont, avec suppression du bocage, des noues, ainsi que la disparition des prairies au profit de cultures avec labours.
Le coût estimé est de 600 000 € environ, pour une durée estimée d’environ 20 ans, soit 30 000 € par an.
Le parcours naturel de la Vée ?
Ce n’est sûrement pas celui que veut lui donner le projet : en effet il sort la Vée de son lit mineur en la plaquant contre le Casino à l’aide d’une digue, et il taille dans la roche sous le pont actuel pour y mettre le pont cadre qui permettra à la Vée de passer là où elle n’est jamais passée ! Et le tout est baptisé « restauration écologique”…
Voici une photographie aérienne datant de 1928, lors d’un précédent curage :
Les risques d’inondation existeront toujours.
Mais ce risque d’inondation sur les Thermes et l’usine Seveso de Couterne nous semble accru par l’introduction de la digue et du pont-cadre.