Désenvasement du lac


En préalable on pourrait se poser la question sur cette procédure qui consisterait semble-t-il, à  déléguer sans discernement son jugement au premier bureau d’études venu en abandonnant son esprit critique. 

Le Parc Régional Normandie Maine a récemment renoncé à la maîtrise d’ouvrage de ce projet, la commune de Bagnoles de l’Orne a pris le relais et en a obtenu l’exercice auprès du SAGE Mayenne. Une maîtrise d’ouvrage destinée non pas pour la « Restauration de la continuité écologique de la Vée et aménagement paysager des abords du lac » comme le proclame la municipalité mais pour la renaturation de la Vée.(CR réunion du CLE du 14/12/2024)

Ce lac historique et naturel constitue le sujet de préoccupation primordial des résidents  la station thermale, cette situation a contraint les élus à informer le  public par la création et l’exposition de multiples panneaux de communication destinés à la vulgarisation du propos le long de la clôture de l’hippodrome. La digue, la tranchée, la rivière détournée de son lit, le pont cadre et l’étang d’eau stagnante « bassine » sont révélés à la population  avec une mise en scène dictée par une argumentation que l’on caractériserait de fallacieuse. C’est un exposé qui pourrait être qualifié de mensongé sur de nombreux aspects en ignorant volontairement  tous les apports économique et touristique induits par ce miroir d’eau intelligemment  composé avec son environnement bâti. Cette exposition affirme  la volonté de renoncement de l’actuelle municipalité envers ses obligations d’entretien inhérentes à cet objet iconique. Cette proposition nous révélerait  une attitude inconséquente ou pire encore, une volonté de dénaturation et de démantèlement de l’organisation urbaine et esthétique de la cité.

 Le label petites cités de caractère obtenu indépendamment de cette problématique, le recours au  dispositif « les petites villes de demain » n’apportent pas à ce jour de réponse cohérente globale autre que la production de  fiches et de vœux pieux, le résultat de leurs travaux reste confidentiel, ignoré des administrés et nous aurions souhaité connaître leurs avis sur la dénaturation du site et du lac en particulier.

La contradiction de la proposition « le lac demain si vous le décidez » imposé après le référendum infructueux par le vote du conseil municipal, avec le parti d’aménagement de la gare «  de la forêt au lac » ne serait qu’apparente. Le projet de la gare ne serait lui, indépendamment de son contexte qu’un projet de lotissement tel que décrit dans le PLU, précisément défini dans l’OAP. Les places urbaines créées en regard du grand escalier formant le théâtre de verdure sur le square René Jambon ne ferait plus référence à la formule « de la forêt au lac » mais ne serait que la contrepartie offerte aux Bagnolais pour justifier le lourd investissement consacré à l’urbanisation des friches SNCF.

Le projet LAC, lui hors de toutes considérations contextuelles serait conçu en ignorant le concept « de la forêt au lac » avec comme seul critère, prétendre avec des éléments de langage douteux obtenir les éventuelles subventions (80%maxi) avec un reste à charge dans l’hypothèse la plus favorable de 20 % .

Dans le cas d’une absence de subvention, se résigneront-ils au désenvasement du lac dont le coût n’excède pas le montant du reste à charge cité plus haut ( projet: 3 000 000€ HT / désenvasement: 600 000€ HT).

On s’abandonnerait ainsi au discours d’un bureau d’études à l’affût des opportunités offertes par des directives nationales réinterprétées  outrageusement afin de prétendre aux diverses subventions incertaines et de capter l’argent public des municipalités. Ces bureaux d’études organisent la  complexité de la problématique pour répondre au besoin de désenvasement de la municipalité. ils recherchent la complicité d’organisme public et se définissent et s’imposent ainsi comme seul recours excluant toutes réflexions de bon sens. Ils refusent toutes les contradictions émanant des citoyens pour imposer en copier coller le projet revendiqué et mis en œuvre à La Bazouge -en-Chéméré , projet qui, par ailleurs, a été conçu et réalisé par un autre bureau d’études, un concept transposé arbitrairement au cœur même de Bagnoles de l’Orne. Il prendront une part très active avec un argumentaire revisité et adapté en fonction de ce projet faisant preuve d’un engagement intéressé, en lieu et place des élus,  à la promenade d’information autour du lac et à la réunion électorale du référendum organisé par la mairie.

Il faut rappeler avec insistance que le site est inclus dans le site GEOPARC et dans le périmètre de protection de la source, que la Vée crée un lac naturel avant de franchir la barrière rocheuse vieille de plus de 2 millions d’années pour se faufiler dans la cluse, pourquoi parle-t-on alors de restitution de continuité écologique ?

Le projet en réalité, se propose de détourner la rivière, de détruire la barrière rocheuse vieille de plus de deux millions d’années et de bouleverser  le site et l’équilibre écologique issus d’un développement plus que millénaire !

Nous assistons à une tentative de dénaturation du site pour satisfaire une piètre gestion bassement mercantile au détriment de la survie de la cité dans son authenticité classé Site Patrimonial Remarquable.

G Bedouet

UN RETOUR EN ARRIERE :

Ouest-France Maxime ARNOULT.

Publié le 24/01/2023  

Symbole de la station thermale et lieu incontournable de Bagnoles-de-l’Orne-Normandie, le lac pourrait être désenvasé. Depuis le début de son mandat en 2020, le maire de Bagnoles-de-l’Orne-Normandie, Olivier Petitjean, s’est saisi de cet épineux dossier. Avant de soumettre le projet à un référendum, il a détaillé les raisons qui le poussent à faire le choix d’un désenvasement du lac, martelant l’importance « de la continuité écologique ».

« Nous respecterons la majorité »

« Nous avons la volonté de conserver ce qui constitue l’ADN de notre station, mais nous sommes face à des nouveaux défis. Avec le réchauffement climatique, nous voulons préserver l’eau, la faune et la flore », commence Olivier Petitjean.

Depuis 2018, le lac est en proie aux boues, cela s’est particulièrement illustré lors de la sécheresse de l’été 2022. Si plusieurs options peuvent être envisagées, le maire de Bagnoles-de-l’Orne-Normandie plaide pour un désenvasement du lac, avec la création d’une digue rendant indépendant la rivière et le lac.

« Il sera abondé par la pluie et le réseau pluvial. Il va falloir enlever la vase avec desmachines. Pendant un ou deux mois, il sera vidé. Mais c’est pour qu’il existe encore dans l’avenir », explique Jean-Pierre Blouvet, conseiller municipal. « C’est un investissement de quatre millions d’euros, avec des travaux qui dureront dix-huit mois », précise-t-il. Une question sera soumise à un référendum le 14 mars 2023. Les habitants seront invités à répondre à une question de ce type : « Approuvez-vous le désenvasement du lac par la création d’une digue indépendante ? »

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Par Michel Moriceau

Le Publicateur 28 02 2023

Après 5 ans d’études sur le projet de désenvasement du lac et sa mise en continuité écologique, le maire Olivier Petitjean se réjouissait lors de la cérémonie des vœux le 19 janvier dernier, d’annoncer à la population une votation pour le mois de mai. 

Alors que le choix de la date de ce référendum local était à l’ordre du jour du conseil municipal du 27 février, le premier édile a annoncé à l’assemblée qu’il était nécessaire de repousser cette échéance.  

« Lors de mes vœux, j’avais émis l’idée de la date du 14 mai, étant donné qu’il n’y a pas d’élections au suffrage universel cette année, a-t-il expliqué. Mais, ce que je n’avais pas en tête au moment, c’est que les élections sénatoriales auraient lieu en septembre prochain, et que la campagne pour ce scrutin réservé aux grands électeurs débutait en mars et pour 6 mois. Il est donc impossible d’organiser notre référendum durant cette période ».

Le maire a expliqué les raisons du report du référendum local. ©Le Publicateur libre

La municipalité a donc été contrainte de revoir sa copie, d’autant qu’une autre échéance électorale était également en vue avec les Européennes de 2024.

« Pour l’heure, nous avons retenu la date du dimanche 8 octobre » a proposé le maire au Conseil, qui a validé cette proposition, hormis les abstentions de Nadine Belzidsky et Jean Gaulupeau, conseillers de la minorité..

D’une manière générale, le référendum local permet au corps électoral de se substituer au conseil municipal pour prendre une décision sur une affaire communale.

Olivier Petitjean, maire

« Il s’agira d’un scrutin avec les mêmes modalités qu’une élection normale, avec les trois bureaux de vote qui seront ouverts de 8 h à 18 h, et la possibilité de voter par procuration ».  

Une opération de communication aura lieu au préalable avec l’organisation d’une réunion publique. La question posée à la population sera la suivante : « Approuvez-vous le projet de désenvasement du lac et de restauration de la continuité écologique de la Vée par la création d’une digue rendant indépendants le lac et la rivière ? ».

« Pour que cette votation soit prise en compte, il faudra que 50 % des électeurs participent au scrutin et que plus de 50 % des voix exprimées approuvent ou non ce projet. Sinon, elle n’aura qu’une valeur consultative » a précisé Olivier Petitjean. 

Une digue en projet

Il a été rappelé qu’à l’origine, trois solutions étaient envisagées, « et notamment la suppression du lac dans sa totalité. Mais cette option a été très vite écartée car notre volonté est de conserver ce qui constitue l’ADN de notre station et autour duquel s’est construit notre centre-ville ».

Une autre suggestion était d’effectuer un simple désenvasement du plan d’eau « ce qui représente un coût. Et sans restauration de la continuité écologique de la Vée, nous n’aurions pas les aides des services de l’Etat »

Aussi, l’idée retenue est de rendre la rivière indépendante du lac, en créant une digue le long de la berge côté casino, entre la passerelle des jardins du lac et la rue des Casinos, avec la création d’un nouveau pont au niveau du rond-point. La digue et la berge côté casino bénéficieront d’un aménagement paysager. Le pont actuel trouverait une nouvelle vocation favorisant les mobilités douces entre l’avenue des Thermes et les jardins du lac.

« Le désenvasement deviendrait ainsi pérenne et le lac pourrait être alimenté par notre réseau pluvial du versant Nord de la Ville. C’est jouable même en période estivale. Il nous faudra toutefois installer un débourbeur et un déshuileur pour traiter les rejets des eaux pluviales » a conclu le maire. 


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