
ON DOIT LE RECONNAITRE, C’ÉTAIT UN PROJET « COUILLU »
Il a sans doute fait peur à nos édiles, il a pourtant retranscrit toutes leurs intentions , trop carricatural peut-être mais qui a le mérite de la franchise et d’aborder tous les sujets en cours pour les intégrer dans une cohérence globale, en strates perpendiculaires à l’axe de la forêt au lac.
Lac compris ! la réflexion de l’un des concurents passée sous silence en 2018 victime de la gestion du temps de la communication de la municipalité, préférant alors retenir un projet similaire faisant abstraction de la problématique du plan d’eau.
Ils font appel aujourd’hui à ARTELIA pour poursuivre morceau par morceau ce qui reste de l’idée de départ , avec des concepteurs maintenus chacun dans son pré carré.
« le lac demain, si vous le décidez » n’est qu’un erzast revu à la baisse par SERAMA.
projet Studio Nemo 2018 Montant travaux 5 000 000 Euros HT

Voici le projet lauréat Arc-Ame en cours de réalisation. Le lac est partiellement suggéré et les propositions de transformations du plan d’eau connues en 2018 sont passées sous silence dans la présentation au public.
Une idée forte qui embrouille : de la forêt au lac, pour tous les concurrents.

Le grand escalier, a fait sans doute parti d’un des souhaits du maitre d’ouvrage dans le dialogue permis dans ce type de consultation avec chacune des équipes de conception. Par contre, Arc-Ame, lui, a semble-t-il été dispensé de prendre en compte le projet de détournement de la rivière en cours de réflexion au moment de la consultation
Par ailleurs,l’office de tourisme a disparu dans le projet NEMO alors qu’il est conservé dans le projet lauréat.
Il n’est pas porté ici de jugement sur les différents projets mais on ne fait que remarquer que le projet du lac , son désenvasement pérenne et sa discutable restitution de la continuité écologique est déjà vécu en 2018 comme une épine dans le pied et celui-ci n’était pas présentable aux Bagnolais au risque de faire obstacle au projet de la gare. Le lièvre, le concurrents pour qui le projet ne serait pas destiné, aurait eu pour tâche d’intégrer le détournement de la rivière, pour voir… Cette proposition confidentielle à l’époque restera caché au public.

Parvis de la gare, avenue du Docteur Poulain : l’espoir déçu d’un espace public accueillant, lisible et partagé, Le 15 mai 2025
Le parvis de la gare et l’avenue du Docteur Poulain représentent aujourd’hui un rendez-vous manqué : celui d’un espace public qui aurait pu conjuguer accueil, lisibilité et partage, mais qui souffre d’un aménagement trop contraint, fragmenté et peu fluide.
Plutôt que de favoriser la cohabitation des usages, le projet s’est enfermé dans une logique de séparation excessive : potelets, bordures, barrières se multiplient et rigidifient les circulations, là où un traitement du sol et des niveaux aurait pu guider naturellement les déplacements sans contraindre.
À défaut d’une lecture intuitive des lieux, facilitant une circulation apaisée entre piétons, cyclistes et automobilistes, les concepteurs ont préféré recourir à une signalétique surabondante et hétérogène, qui renforce la sensation d’un espace imposé plutôt que vécu.
Les transitions entre les différents niveaux du parvis, quant à elles, gagneraient à être repensées pour répondre aux besoins de tous les usagers, dans une approche d’accessibilité universelle qui ne soit pas qu’une réponse technique ou réglementaire. Les rampes et escaliers entremêlés constituent un obstacle, une frontière et un réel danger pour tout un chacun.
Enfin, renouer avec l’ambition initiale du projet — “de la forêt au lac” — implique de redonner toute sa place au paysage. En attendant une végétalisation plus dense, notamment le long de l’avenue du Docteur Poulain et de la rue Philippe du Rozier, qui permettra, on l’espère, de révéler l’axe visuel vers le lac. De plus, une conception multifonctionnelle, plus souple et évolutive des surfaces aurait favorisé une appropriation spontanée, rendant l’espace public plus vivant, plus libre, plus humain.
Il aurait été souhaitable que les usages réels, la qualité de vie et le paysage priment sur la norme et le cloisonnement. Le parvis de la gare aurait mérité mieux : il aurait pu devenir un véritable seuil, accueillant et inspirant, à la hauteur du cadre exceptionnel de Bagnoles-de-l’Orne.
L’ouverture du grand escalier sur le lac permettra-t-elle de rééquilibrer les usages et d’insuffler une nouvelle dynamique à l’ensemble du parvis ?